Pour ce projet, peu ou pas de dessins. Dès le départ, c'était très clair dans ma tête : je voulais créer un piano à queue de combat. Une sorte d'hybridation entre le grand clavier de concert, rutilant, impeccable, cérémonieux, et le char d'assaut plein de boue, aux chenilles grinçantes. Sous le couvercle, point de cordes, mais un gros moteur diesel, un train d'obus, une mécanique grouillante, bruyante, puante sans doute. On remarquera le train d'obus, le canon avec ses évents d'aération, les bouteilles de gaz...
... autre vue du Panzer Piano, côté couvercle. Comme souvent, l'œuvre n'est pas signée mais porte mon logo, bien visible.
Cette troisième image permet de mieux voir l'impressionnant train de chenilles. Techniquement, j'en ai bavé pour réaliser cela, c'était mon premier essai sur ce genre de détails techniques. Depuis, j'ai poussé l'audace bien plus loin, avec les progrès dans le maniement de la terre. Ce qui m'amuse aussi, c'est que notre pianiste a l'air très concentrée sur son ouvrage. Est-elle en train de s'attaquer à un passage difficile d'un concerto de Ravel, ou bien de régler la portée de son canon ?